Dans mon village, il y a longtemps de ça (J'ai maintenant + de 60 piges) au printemps, on sortait lentement de l'hiver qui a épuisé les réserves de nourriture. Alors nos mères se rabattaient sur ce qui poussait dans les champs avec les blés ( pissenlit, mauve, feuilles de navets , etc..) et elles en préparaient des potages ou des soupes pour le soir avec des croûtes de pain, et ainsi on se réchauffait l'estomac. Les gens du village étaient pauvres et vivaient en autarcie ( leurs propres produits agricoles et d'élevage). Maintenant, c'est chose dépassée. J'ai une recette comme ça, (souvenir de grand'mère). Origine de la recette: Haute Moulouya , à la sortie du versant SSE de l'Atlas ( Ai Oufella Itzer, Route Meknes-Errachidia) Du pissenlit à volonté ( 500 g) Lavez , hachez et faites ramollir dans un peu de beurre. Un oignon effilé et à ramollir aussi dans du beurre puis à jeter avec le pissenlit et un petit bouquet de coriandre hachée au fond de la marmite. Ajoutez de l'eau (1 l ou un peu plus) . Salez et poivrez à votre goût. Laisser bouillir. Entre temps préparez une pâte à crêpes avec la farine. Ajoutez la au bouillon tout en remuant ( attention aux grumeaux). Laissez mijoter et remuer de temps à autre ne laissez pas trop épaissir. Servez chaud avec une cuillère à soupe d'huile d'olive. Bon appétit! Recette gentiment donnée par Omar Hamzaoui
0 Commentaires
Le printemps est là, on le sent, on l’attends et l’on sent dans nos corps, dans nos os la fatigue accumulée de l’hivers. Qui n’est pas épuisé en ce début de saison ? Elle est rude, d’autant plus qu’une lune rousse est venue ajouter à cette énergie puissante, tantôt dévastatrice mais poussant vers la vie. Mais Mère Nature fait bien les choses et la plupart des végétaux pointant le bout de leur nez nous apportent la petite cure dépurative et régénérante salvatrice. Déjà on peut consommer quotidiennement les pissenlits qui poussent en abondance ou les prendre en tisane, racines et feuilles, ils ont beaucoup à nous apporter. « Le rinçage du filtre rénal et l’essorage de l’éponge hépatique » selon J. Brel. Tout est dit ou presque dans cette phrase. Ses indications sont multiples et pour en retenir les plus importantes ceux qui souffrent de cholestérol et d’athéromatose, de rhumatismes, de problème intestinaux du à la constipation, insuffisance du foie et d’angiocholite y trouverons sans aucun doute un merveilleux allié dans l’amélioration de leur état. Et si on a rien de tout cela, tant mieux, on fera quand même un bien fou à notre organisme en lui faisant le cadeau de cette cure printanière. On peut faire sécher les racines et les feuilles pour utiliser dans le temps .Ensuite peut entrer dans notre quotidien, l’ortie. On se nettoie avec le pissenlit et on continue avec la douceur ferme de cette plante présente partout. Ces feuilles feront de délicieuses soupes et l’on peut en prendre quotidiennement en tisane. Elle combat la fatigue générale, l’anémie, le rachitisme. C’est un coup de fouet pour l’organisme, je disais moi-même lorsque je l’utilise, « qu’elle réveillerait un mort ». Contre les diarrhées graves et tenaces, elle apporte souvent la guérison ou les remèdes classiques ont échoué (de mes propres expériences sur les veaux, les agneaux, les chevreaux dits « condamnés). Enfin, les rhumatisants et les ulcéreux (estomac et intestins) seraient bien avisés de la prendre quotidiennement en guise de thé ou autres.Encore une fois, je résume vite fait car je veux passer à la troisième qui complétera cette cure. (Il y en plein d’autres mais plus tard je vous dit…) Une plante pourchassée de nos jardin, une nuisible envahissante selon les dires, le Rumex ou Patience commune C’est la racine qu’il faut utiliser, c’est un tonique puissant, dépurative et anti anémique. Bon, son goût n’est vraiment pas très attractif, elle est assez amère. Elle vient en renfort dans le cas de diabète, d’hépatisme, de rhumatisme chroniques, les anémies… Bref même si on n’a pas tout cela, la rajouter à la cure printanière est le bienfait que l’on peut offrir à notre si brave corps, à qui l’on en fait tant endurer…Il la mérite bien. Moi je l’aime bien cette plante à grosses racines jaunes, d’ailleurs c’est aussi une tinctoriale. voir ici. Pour plus de détails, consulter « la Phytothérapie » et « Se soigner par les légumes, les fruits et les céréales » de Jean Valnet. Edition « le livre de poche » |
Eléonore MoineLes plantes médicinales, à portée de main de tous dans l’environnement, constituent une façon saine et ancestrale de se soigner. Retrouvons ces connaissances... ArchivesRecherche mots clefs
Tous
|